Quelques citations présentant les aspirations du paysagiste
Michel Desvignes
Le paysage anticipe l’urbain. Dessine une forme renouvellée du rapport entre urbain et nature par son concept de lisières épaisses, qui établissent non une coupure verte mais un lieu d’échange fécond entre la périphérie des villes et le monde rural, soucieux du bien être des deux parties.
Le paysage est un préalable, et se doit d’intégrer intelligemment toutes les approches qui s’imposent à l’urbain. Il se révèle économe de moyens, en réglant également les questions d’infrastructures, de réseau, d’écoulement des eaux, de transports tout en réintégrant à la composition urbaine future les urbanisations existantes, auxquelles sont offertes des condition d’épanouissement et de régénération, et en préparant les urbaniations à venir.
Nature intermédiaire. Face aux friches et délaissés urbains, l’occupation de ces terrains par une nature intermédiaire donne à cette géographie un rôle puissant de transformation urbaine. Pour le moins, il s’agit d’un paysage en attente qui valorise les délaissés. L’attente est moins dure à vivre lorsque l’action apprivoise le temps long.
Des formes produites par des mécanismes naturels transposés. J’imagine de petits dispositifs mettant en oeuvre les mécanismes pour créer les formes : ombrières faisant varier la croissance des végétaux, pièges à alluvions constituant des îlots, couloirs à vent pour déplacer les dunes…Les dispositifs révèlent de l’architecture et sont distincts des formes naturelles.
Processus plutôt que plan masse. La cohérence et l’éventuelle beauté du territoire produit viennent de la lisibilité de ses mécanismes de constitution, comme c’est le cas pour un territoire agricole.
Le Paysage comme préalable. Je crois en la puissance de recomposition de nos territoires urbains dans leur géographie. Ma ville idéale est n’importe quelle ville dont on dessinerait la lisière. Cette maigre clôture au développement vertigineux qui ceinture les lotissements et les parcs d’activité. Formidable réservoir pour un espace public à inventer.
Gérer les échelles. Percevoir l’échelle et apporter la bonne réponse à la bonne dimension est à mon sens la clé de la réussite d’un projet de recomposition d’un territoire. Je mesure notre fragilité à nous satisfaire d’approches symboliques, idéologiques, voire commerciales, ainsi que notre éloignement des réels problèmes environnementaux.
Les transformations successives. Si ce siècle à beaucoup construit, il l’a fait sans conscience de la masse qu’il bâtissait et sans réaliser des espaces publics à l’échelle des urbanisations produites. L’urgence est de rééquilibrer la proportion de paysage et de bâti.
Le paysage zéro. Il ne s’agit pas d’une première tranche d’un projet entièrement défini, mais une première action sur le sol, une première couche, une couche d’accroche en quelques sortes. Il est évolutif et flexible, déterminé par des actions physiques : création de chemins, de fossés pour les eaux, de lieux de stockages de terre végétal des futurs quartiers, constitution d’une pépinière etc…
Sans figer les choses, le terrain est valorisé, et le temps visé est long.
Penser l’urbanisme à grande échelle. Si un projet de parc forme un tout cohérent avec la ville, c’est parce qu’il s’appuie à très grande échelle sur une géographie naturelle. Dans la ville, cette géographie est complétée, transposée par des éléments artificiels.
Le développement durable et son interprétation. Les directives du développement durable ont affirmé hors la loi l’étalement urbain étalé, générateur de dépenses énergétique et d’artificialisation des sols à grande échelle. Tous les efforts se portent désormais sur les écoquartiers. Or ceux-ci ne présentent pas une échelle d’intervention en rapport avec le développement durable, et concernent le plus souvent des créations neuves conformes au credo durable, densité, localisation proche des villes etc, et non à la gestion de l’existant ni de l’étalement urbain qui se poursuit inexorablement..
Phénomène de société considérable, l’étalement urbain ne concerne pas seulement les banlieues des grandes villes. Il prend place aussi hors des petites villes, dans une campagne remembrée, réservoir de précarité et de peurs. Plus de la moitié de la population vit dans cette suburbia, sans relation réelle avec la ville, dans une sorte de campagne appauvrie, dénuée d’espace public, dépourvue même de chemins, si bien que les habitants, qui ont pourtant l’illusion d’habiter à la campagne, sont contraints de prendre leur voiture pour accéder à un bout de nature où se promener. Une telle situation induit un rapport terrible entre terrains agricoles et lotissements.
Le travail sur les lisières. Épaissir la lisière (entre ville campagne notamment) créerait des liens ouverts, établirait une porosité. Mettre en place ce nouveau paysage, cette bande continue qui substituerait à la ligne nécessite une gouvernance. Il faudrait imaginer une « loi lisière » qui s’appuierait sur la loi de 2005 visant à la protection des espaces agricoles et naturels, et qui prenne modèle sur la loi littoral. Il s’agit de l’invention d’un paysage à la fois continu et très divers, d’un ourlet offrant de nouveaux horizons. L’interférence créée réconcilierait les deux mondes e leur permettant des formes de développements et d’échanges économiques de proximité. Les ressources naturelles ne seraient pas simplement préservées, mais animées et amplifiées.
Calmer le jeu de l’espace public. Être paysagiste, c’est contribuer à l’édification d’un territoire commun. Un espace public de centre ville fait parti de ces patrimoines communs, sans doute le plus visible, celui qui donne l’identité à un quartier ou à une cité. Les espaces publics récents sont tellement dessinés, tellement sophistiqués, conçus comme le serait un décors d’intérieur, qu’ils sont incompatibles avec une situation extérieure. Le sol doit donner une sensation d’éternité. Il est dans la ville, qui offre des temps simultanés, le garant de la pérennité.
Le sujet de l’espace public est toujours l’espace, jamais le décors : comment donner les meilleures qualités aux espaces constitués par les bâtiments et les îlots dans une grande économie de moyens? Le choix d’un dessin, des matériaux et des techniques est toujours assujetti à l’impératif de la durée. C’est le sens donné aux matériaux, la manière dont on les utilise qui permet ou empêche le passage du temps.
Jongler avec les infrastructures. La géographie artificielle, tels que les infrastructures, a modifié en profondeur la géographie naturelle ; elle a agit et agit toujours avec vigueur, voire brutalité, au point qu’elle a eu pour effet de gommer, d’effacer ou d’estomper les caractéristiques naturelles des sites. Ainsi, les faisceaux de voies ferrées ont-ils une taille et des géométries très proches des rivières et révèlent une présence physique forte. Les échelles sont donc comparables Nos projets essaient le plus souvent de créer une sorte de géographie unitaire en tout au moins cohérente, qui associe à la fois les composantes naturelles et artificielles. Le paysage peut offrir de la lisibilité aux infrastructures.
Représentation (dessin et maquette). En tant que concepteurs, nous avons besoin de la représentation, d’abord pour comprendre la réalité, trop complexe pour constituer la base d’une réflexion. Représenter la réalité permet de sélectionner et de simplifier, de prendre de la distance afin de construire une vision globale qui prendra appui sur les sélections effectuées. Le croquis à main levé à le pouvoir de maintenir en éveil le fil de la pensée.
Jean-Luc Brisson
Les paysagistes portent simultanément leur regard sur les petites comme les grandes échelles. Du détail des canivaux aux espaces naturels, du talus à la montagne, leur soucis est de relier les éléments.
Coexistent en lui le jardinier, un artiste et un ingénieur. Quand ces trois marchent, quand ils observent le paysage, quand ils ont des envies de s’en saisir, de le transformer, c’est une discussion, une dispute permanente. Un débat intérieur constant.
Michel Corajoud
L’important, me semble t-il, est de prendre le plus tôt possible une posture projectuelle pour éviter les atermoiements d’une analyse préalable trop longue. L’intuition joue un rôle de catalyseur et de l’analyse qui fonctionne alors simultanément. Le projet commence donc par elle et se prolonge par un travail de reconnaissance et d’ajustement.
Défendre l’espace ouvert. Je pense que la préservation de l’espace ouvert est en effet une valeur à défendre ou, plus exactement, qu’il est important de s’opposer à l’encombrement systématique de l’espace (…) et les paysagistes ne devraient pas être complice d’un acharnement à vouloir tout tenir, tout construire, tout recomposer.
Gilles Clément
Le jardin en Mouvement. Le tracé du jardin, qui change continuellement, est le résultat du travail de celui qui l’entretient, et non d’une idée élaborée à la table de dessin. C’est un jardin ou le jardinier écoute le génie naturel.
La Friche. J’aime la friche, car on n’y trouve rien qui ait à voir avec la mort. La promenade dans la friche est ouverte à toutes les interrogations car out ce qui s’y passe est destiné à éluder les spéculations les plus hasardeuses. Le fait que l’IFLA (International Foundation of Landscape Architecture) assimile les friches industrielles à un paysage en danger est très révélateur. Il revient à dénoncer la reconquête d’un sol comme une dégradation, alors que c’est tut le contraire. Il s’agit là d’une rémanence de certitudes figées : l’homme qui a gagné du terrain doit en céder. Tout ce que l’homme abandonne au temps offre au paysage la chance d’être à la fois marqué par lui et affranchi par lui.
Le jardin planétaire. Tout fragment d’espace anthropisé peut être considéré comme un palimpseste sur lequel se gravent et se superposent les grandes visions du monde. Il faut favoriser une prise de conscience plus grande, définie par l’interraction des êtres vivants mais aussi par leurs systèmes culturels : un système éco-ethnologique, à la fois pluriel et unitaire. Un grand jardin, une petite planète. Le jardin planétaire résulte de la combinaison de l’observation nomade et d’une hypothèse ; peut-on considérer la terre comme un seul jardin? Et peut-on appliquer les préceptes du jardin en mouvement ? Le jardin planétaire est un principe, et son jardinier, l’humanité entière. La terre peut être pris pour jardin, car elle est finit, enclose. Le jardin est un index planétaire.
Le tiers paysage. Il désigne la somme des espaces à l’abandon, qui sont les principaux territoires d’accueil de la diversité biologique. Il comprend le territoire résiduel, qu’il soit rural ou urbain, et la friche : les bords des routes et des champs, les marges des zones industrielles et les « réserves naturelles ». C’est l’espace de l’indécision, et les êtres vivants qui l’occupent agissent en liberté. La prise en compte du tiers paysage en tant que nécessité biologique conditionnant l’avenir des êtres vivants modifie la lecture du territoire et valorise des lieux habituellement considérés comme négligeables.
Le monde vivant. on ne peut pas limiter la nature, c’est une illusion, l’illusion est la vanité de l’architecte, je pense que le dessin, et donc l’architecte, existent pour valoriser la nature.
L’esthétisme est un risque. Dans les projets d’infrastructure, d’installations résidentielles ou productives, le risque est de voir émerger un projet d’embellissement. Car n’importe quel paysagiste, urbaniste ou architecte qui auraient des idées de décorateur travailleraient avec un seul objectif : réaliser un bel objet. L’esthétisme est un risque, toujours, dans toutes les professions.
Je me prétends jardinier car de tous les métiers qui parlent de l’espace, le jardinier lui travail avec le vivant.
Nous assistons à une bascule complète de l’intérêt du jardin, et même si l’attrait esthétique du jardin existe toujours, le jardin vivrier va connaître un nouvel essor. Le paysagiste compose l’espace, produit et veut prendre soin de la biodiversité.
Marc Augé
Non-Lieux. La surmodernité est productrice de non-lieux, c’est à dire d’espaces qui ne sont pas eux-même des lieux antrhopologiques et qui contrairement à la modernité baudelerienne, n’intègrent pas les lieux anciens : ceux-ci, répertorié, classés et promus « lieux de mémoire », y occupent une place circonscrite et spécifique. Un monde où l’on naît en clinique et l’on meurt en hôpital, où se multiplient, en des modalités luxueuses ou inhumaines, les points de transit et les occupations provisoires (les chaînes d’hôtels et les squats, les clubs de vacances, les camps de réfugiés, les bidonvilles promis à la casse ou à la pérennité pourrissante), où se développe un réseau serré de moyens de transport qui sont aussi des espaces habités, où l’habitué des grandes surfaces, des distributeurs au tomatiques et des cartes de crédit renoue avec les gestes du commerce « à la muette », un monde aini promis à l’individualité solitaire, au passage, au provisoire et à l’éphémère. Les non-lieux pourtant sont la mesure de l’époque ; mesure quantifiable et que l’on pourrait prendre en additionnant, au prix de quelques conversions entre superficie, volume et distance, les voies aériennes, ferroviaires, autoroutières et les habitacles mobiles dits « moyens de transport », les aéroports, les gares et les stations aérospatiales, les grandes chînes hôtelières, les parcs de loisir, et les grandes surfaces de la distribution, l’écheveau complexe, enfin, des réseaux câblés ou sans fil qui mobilisent l’espace extra-terrestre aux fins d’une communication si étrange qu’elle ne met souvent en contact l’individu qu’avec une autre image de lui même.
Frontière. Nous ne vivons pas dans un monde achevé, dont nous n’aurions plus qu’à clébrer la perfection. L’idée même de démocratie est toujours inachevée, toujours à conquérir.
Il y a dans l’idée de globalisation, et chez ceux qui s’en réclament, une idée de l’achèvement du monde et de l’arrêt du temps qui dénote une absence d’imagination et un engluement dans le présent qui sont profondément contraire à l’esprit scientifique et à la morale politique.
Il nous faut aujourd’hui repenser la frontière (le trait de côte), cette réalité sans cesse déniée et sans cesse réaffirmée. Il faut repenser la notion de frontière (le trait de côte) pour essayer de comprendre les contradictions qui affectent l’histoire contemporaine.
Une frontière (le trait de côte) n’est pas un barrage ; c’est un passage. Les frontières (le trait de côte) ne s’effacent jamais, elles se redessinent. La frontière (le trait de côte) a toujours une dimension temporelle : c’est la forme de l’avenir et, peut-être, de l’espoir. Voilà ce que ne devraient pas oublier les idéologues du monde contemporain qui souffrent tour à tour de trop d’optimisme ou de trop de pessimisme, de trop d’arrogance dans tous les cas.
Christian Carle
Le problème en ce qui concerne l’île de France, est que ce ne sont pas n’importe quelles terres qui sont ainsi urbanisées : d’une part, il s’agit de terroirs à haute valeur patrimoniale, de paysages et de sites chargés de mémoire ; d’autre part, ce sont des terres parmi les plus riches et les plus productives de France, qui sont à jamais stérilisées par le béton, car un sol bétonné et macadamisé est un sol mort. Par conséquent, et indépendamment du préjudice esthétique et du bouleversement des modes de vie traditionnels, leur urbanisation incontrôlée met en danger à terme l’approvisionnement alimentaire du pays.
Le schéma directeur de l’Île de France prévoit à l’horizon 2015 une extension de l’agglomération parisienne jusqu’à Senlis au Nord, Meaux à l’Est, Chartes au Sud, et Mantes la Jolie à l’Ouest ; avec pour conséquence évidente le mitage accélérer des campagnes et l’enclavement des forêts domaniales qui forment une couronne tout autour de l’agglomération Parisienne actuelle, enclavement préludant à leur disparition pure et simple, comme c’est déjà en cours pour la forêt de Saint-Germain-en-Laye à l’Ouest de Paris. Ici, le nom pompeux de schéma directeur sert à masquer le fait que rien n’est prévu, et qu’on laissera jouer les lois du marché : les Parisiens en quête d’un peu de calme iront chercher des terrains à bâtir là où leur prix est encore accessible ; les entreprises, trouvant commode de s’implanter loin de la capitale mais reliées à elle par des axes dégagés, iront « créer des emplois » dans les communes ruralesqui les accueilleront à bras ouverts ; on créera de nouvelles voies d’accès et on élargira les anciennes ; et le tour sera joué. Dans cet environnement nouveau (la suburbia) et particulièrement lamentable, on verra aussi fleurir ce terreau privilégié de toutes les délinquances qu’est le « rurbain » : ni de la ville, ni de la campagne.
Alexandre Chemetoff
Hors-champs :
Le territoire, le lieu, la singularité de notre cadre de vie.
La géographie.
Le bureau des paysages avec Rémy Deroche.
Il y a dans la discipline du paysage, dans la culture du paysage, des pratiques qui rassemblent tout en un seul lieu, comme si tout était réuni. Cette discipline ne divise pas les choses mais parle de la façon dont elles interragissent les unes sur les autres, comme si les actions et les pensées n’étaient pas isolées mais belle et bien reliées : d’où un certain rapprochement à la question de l’écologie, soit de la manière de travailler les équilibres.
On apprend à regarder un paysage en imaginant comment on le transforme.
Il y a dans une culture de l’identité des lieux, quelque chose qui permet de fait que l’on ait pas à craindre le changement. Pour cela il faut chercher des correspondances entre ce qui est là et la manière dont on se projette dans les lieux.
Il y a une part de rêve et de liberté dans ce métier, mais qui, paradoxalement, est donné par une très grande attention au lieu. Comme si en faisant un projet, en transformant radicalement un endroit, on apprenait du lieu. C’est en réinventant les lieux que l’on est fidèle à leurs origines. Il y a un parallèle entre l’extrême attention apportée à un lieu et en même temps et la nécessité de le transformer radicalement.
La réinterprétation des lieux. C’est un travail d’attention, de transformation très forte. Il faut être paysagiste sans trop être paysagiste.
En se servant du site, de ses contingences, de son historique et tout en prenant en compte la nécessité de le transformer, de le construire, on peut faire en sorte que tout se rejoigne, sans être divisé. Dans cette optique, quelqu’un qui viendrait revisiter le lieu après dix ans d’absence, il pourrait reconnaître cet endroit, et reconnaître comment il a été transformé, comme si un lien s’était fait entre ce qui existait et l’état futur. La situation donnée doit devenir le programme de la transformation et du changement d’un lieu. Le site fait le programme, qui lui-même alimente le site.
Camille Muller. les mains dans la terre
Un paysagiste, c’est un jardinier qui aménage et magnifie la nature.
Un jardin demande beaucoup de patience, dans une époque où tout doit se faire immédiatement, je préfère être sûr de la détermination, de la sincérité de mes clients, de mes commanditaires. De plus en plus, le jardin est une image de soi, une représentation, un apparat. Au contraire, le jardin, c’est aller au fond de ce que l’on a en soi, de le révéler, et tous les commanditaires ne sont pas dans ces dispositions. Le jardin à un sens, il n’est pas décoratif, c’est un petit univers, un morceau de nature dans la ville, dans un paysage.
Le jardin est fait pour le plaisir, pour rêver, se retrouver, se rapprocher de la nature.
N’importe quel endroit peut-être transformé en un petit paradis, tout est possible, il ne faut pas avoir une démarche arrogante, il faut partir du principe qu’il existe un biotope, des conditions propres à ce lieu et ne pas aller contre. Lorsque l’on va dans le sens de ce qui existe et ce qui est, on ne se trompe pas. On arrive assez humble, on observe les conditions de vies du jardin.
Le jardin à un impact écologique, le but est de réduire cet impact. Récupérer les eaux, les matériaux, recycler la matière du site.
Créer un jardin, c’est visiter et être à l’écoute du lieu, de l’autre, partir du principe que je ne sais rien, je me promène, je contemple et petit à petit la vision du jardin vient. C’est l’enfant qui crée et qui imagine et le lieu qui l’inspire. J’intègre l’existant, je le transforme, c’est ça le gage de la réussite.
Chaque jardin est une pièce unique, un être vivant.
Faire le jardin, c’est être dans une attitude d’ouverture envers le hasard, les contraintes, les inattendus, les erreurs.